Découvrez la meilleure prépa architecture
Une prépa en architecture d'excellence, reconnue avec un taux de réussite records (90%)
Organisation de la formation en architecture
La formation en architecture en France est une discipline exigeante, structurée pour garantir une préparation solide aux futurs architectes. Les Écoles Nationales Supérieures d’Architecture (ENSA), l’INSA Strasbourg et certaines écoles privées comme l’École Spéciale d’Architecture (ESA) à Paris offrent un parcours académique rigoureux, permettant aux étudiants d’acquérir les compétences nécessaires pour réussir dans ce secteur. Cependant, bien que le système français soit reconnu pour sa qualité, il n’est pas exempt de défis et de contraintes.
Un parcours exigeant avec des obstacles à surmonter
Premier cycle : la difficulté de la transition vers des études spécialisées
Le premier cycle, d’une durée de trois ans, aboutit au Diplôme d’Études en Architecture (DEEA). À ce stade, les étudiants abordent la théorie et les bases de l’architecture, mais beaucoup découvrent rapidement que la réalité du métier est bien plus complexe que les enseignements dispensés. Bien que ce diplôme ouvre des portes dans des postes de dessinateur-projeteur ou d’employé en agence d’architecture, il ne prépare pas toujours suffisamment les étudiants aux défis du terrain. Les étudiants peuvent se retrouver à travailler dans des contextes qui ne correspondent pas toujours à leurs attentes ou à leurs ambitions.
Le passage du niveau licence à un domaine aussi pratique et concret que l’architecture est souvent une source de frustration pour de nombreux étudiants. Les projets peuvent sembler théoriques et éloignés des attentes réelles du marché. En effet, beaucoup d’étudiants ressentent que leur formation initiale ne les prépare pas de manière adéquate à l’exercice professionnel, particulièrement lorsqu’ils doivent faire face aux contradictions et aux limitations des différents systèmes techniques et architecturaux en place dans les entreprises et sur les chantiers.
Deuxième cycle : la pression du diplôme d’État
Le deuxième cycle, qui dure deux ans, permet d’obtenir le Diplôme d’État d’Architecte (DEA), équivalant à un master (Bac+5). Bien qu’il soit un passage obligé pour exercer comme architecte, ce cycle est souvent perçu comme un goulot d’étranglement pour les étudiants. La formation est intense, et de nombreux étudiants se sentent submergés par la pression constante des projets à rendre, des stages à effectuer et des examens à passer. De plus, l’élargissement du champ de compétence pendant ces deux années peut ne pas correspondre à ce que les étudiants avaient initialement imaginé. Certains s’attendaient à plus de créativité ou d’innovation, mais le programme se concentre plutôt sur des compétences techniques et des connaissances historiques.
Le projet de fin d’études, qui fait partie intégrante de ce cycle, est un moment crucial, mais il génère également une pression considérable. Bien qu’il représente une étape nécessaire avant de devenir architecte, il peut aussi être une source de stress et d’incertitude pour les étudiants qui manquent de soutien ou d’orientation pendant cette phase.
HMONP : une nouvelle étape avant la libération
Après l’obtention du DEA, les architectes en devenir doivent souvent compléter un Habilitation à la Maîtrise d’Œuvre en son Nom Propre (HMONP), une année supplémentaire qui permet de s’inscrire à l’Ordre des Architectes et d’exercer en libéral. Si certains étudiants voient dans cette habilitation une occasion de gagner en autonomie, pour d’autres, cette étape peut sembler être une prolongation de leur formation interminable. L’HMONP est en effet une phase qui ne garantit pas un accès immédiat au marché du travail et peut entraîner un sentiment de frustration chez ceux qui espéraient une plus grande rapidité d’insertion professionnelle.
Bien que ce diplôme soit obligatoire pour exercer en libéral, certains aspirants architectes estiment qu’il retarde encore davantage leur entrée dans la profession et qu’il constitue un frein supplémentaire dans un parcours déjà long et ardu.
Le troisième cycle : un choix entre spécialisation ou recherche
Le troisième cycle offre plusieurs possibilités : le doctorat, le Diplôme de Spécialisation et d’Approfondissement (DSA) ou le Diplôme Propre aux Écoles d’Architecture (DPEA). Cependant, ces options ne concernent qu’une minorité d’étudiants. La plupart préfèrent se lancer dans la pratique professionnelle, mais cette poursuite d’études supplémentaires peut s’avérer déconnectée des besoins réels du marché. De nombreux étudiants se trouvent alors face à un dilemme : investir encore plusieurs années dans des études théoriques ou s’engager directement dans la profession, avec des compétences parfois insuffisantes.
Le doctorat en architecture, bien que prestigieux, n’aboutit pas forcément à une carrière académique ou une spécialisation qui ouvrent des portes professionnelles immédiates. Ainsi, les étudiants qui poursuivent dans cette voie peuvent rapidement déchanter lorsqu’ils réalisent que le marché de l’architecture, en dehors des écoles et des institutions académiques, reste difficile d’accès pour les jeunes diplômés.
Double cursus et formation professionnelle continue : des alternatives souvent négligées
Les écoles d’architecture proposent parfois des parcours en double cursus avec des écoles d’ingénieurs, permettant aux étudiants de devenir à la fois architectes et ingénieurs en sept ans. Cette double formation offre des perspectives professionnelles intéressantes, mais elle peut aussi être perçue comme un parcours plus lourd et complexe. En effet, le rythme de ces études est soutenu et demande aux étudiants d’être très organisés, ce qui n’est pas toujours évident.
De plus, bien que certaines écoles proposent des formules de formation continue, permettant aux professionnels en activité de se former tout en travaillant, ces programmes peuvent sembler moins adaptés à ceux qui aspirent à une formation académique complète. Les enseignants sont souvent des professionnels actifs dans leur domaine, mais les cours peuvent manquer de profondeur académique et d’une véritable approche théorique. Cette pragmatique de l’enseignement professionnel est perçue par certains comme une compromission par rapport à l’exigence académique des cursus traditionnels.
Un système d’admission rigide
L’admission dans les écoles d’architecture se fait principalement sur dossier via Parcoursup, accompagnée d’une lettre de motivation, parfois d’un entretien. Si ce système permet une certaine sélection des profils, il exclut souvent des étudiants passionnés mais n’ayant pas forcément un parcours scolaire parfait. De plus, bien que les bacheliers généraux soient majoritaires, des profils plus techniques ou professionnels sont aussi bienvenus. Cependant, le manque de visibilité des critères d’admission et la subjectivité de la sélection peuvent rendre l’expérience d’admission particulièrement frustrante pour certains candidats.